Église Saint Rémi et Sainte Radegonde
Dédiée à Saint Rémi et Sainte Radegonde, cette église a été édifiée aux XIIème et XIVème siècles. Les boiseries intérieures, les stalles situées dans la choeur ainsi que les bancs clos sont du XVIIIème. On peut admirer un tableau de Boutet de Montvel « Le Christ au Jardin des Oliviers », une huile sur toile datant de 1875, classée en 1997 et restaurée en 2000 ainsi que, derrière l’autel, cinq verrières de 1889, signées Lorin, les 7 autres verrières étant du XXème siècle. Quant au maître-autel (fin du XVIIème), il est en chêne mouluré et sculpté en partie doré. De part et d’autre du tabernacle, on peut remarquer à droite un décor sculpté en façade du chapeau du cardinal et d’un serpent, blason des Colbert et à gauche la tunique de la Vierge, armoiries du chapitre de Chartres.
La restauration de l’église, construite aux XIIe et XIVe siècles est commencée depuis 1995. En 2001, la restauration de la voûte de la nef et du choeur a été réalisée à l’ancienne.
Dans le cadre du contrat rural signé en 2003 a été réalisée la restauration de l’ensemble du choeur et l’installation d’un chauffage au sol. Les subventions publiques ont été complétées par une souscription lancée auprès des habitants.
Mémoire du passé
L’église d’Emancé telle qu’elle se présente aujourd’hui a été construite sur plusieurs fondations anciennes. Au XIIème siècle, les Chanoines de Chartres font construire une chapelle dédiée à Notre Dame. Elle sera rebâtie au XIVème siècle mais c’est en 1610 qu’est construit l’édifice actuel.
La charpente date de 1765. Très sérieusement endommagée par le temps, elle a fait l’objet d’une remarquable restauration en 2001. Le chœur et la nef sont entourés de magnifiques boiseries encore bien conservées malgré l’humidité. La cloche, baptisée Marie Antoinette Charlotte fut bénie le 4 février 1866.
La voûte en bois, établie sur tirants et poinçons décorés, a fait l’objet d’une restauration complète en 2001.
Deux anecdotes méritent d’être rapportées. En 1535, François 1er chasse à courre dans la région d’Emancé. Le cerf, traqué, vient se réfugier derrière l’église. Le Roi s’apprête à lui donner le coup de grâce mais, superstitieux, se ravise et lui rend la liberté car il voit un mauvais présage à tuer un animal qui cherche refuge près de la maison de Dieu. Il entre ensuite dans l’église pour s’y recueillir. Vers 1650, le carrosse de l’Evêque de Chartres s’embourbe près du village et l’un des essieux se brise. L’Evêque, contraint de séjourner au presbytère d’Emancé, fut séduit par le charme de l’église, y revint par la suite plusieurs fois pour y méditer et fit don de précieuses reliques qui furent dispersées pendant la Révolution.
Aujourd’hui
Outre les offices dominicaux assurés une fois par mois de Pâques à la Toussaint, les baptêmes, mariages et obsèques des Emancéens sont célébrés dans l’église tout au long de l’année à la demande de chacun.
Des concerts : chorale à Cœur Joie, musique ancienne, etc… y sont donnés régulièrement au profit des travaux de restauration.
L’église ouvre ses portes aux enfants et à leurs parents pour la crèche et des chants de Noël un samedi de l’Avent. A la Pentecôte, les pèlerins qui se dirigent vers Chartres y trouvent une halte de repos et de prière.
Vous pouvez maintenant la visiter virtuellement.
Consulter l’Observatoire du Patrimoine Religieux