« Lors d’une Année Sainte, chaque évêque détermine au moins un lieu où les fidèles pourront faire une démarche de pèlerinage à l’occasion du Jubilé de la Miséricorde. Avant de franchir la Porte, il faut se mettre en route. Comme un pèlerin appelé à aller de l’avant, chacun marche à la rencontre du Père miséricordieux, sur un chemin de conversion. »
Nous nous sommes donc mis en route, pèlerins du doyenné, depuis St Cyr jusqu’à Versailles, en passant par de petits sentiers forestiers. En chemin, ceux qui n’avaient pas encore fait la démarche de réconciliation ont pu se confesser à l’un des cinq prêtres qui nous accompagnaient. Au terme de notre chemin, nous sommes arrivés devant la Porte sainte de la Cathédrale St Louis. « Franchir la Porte Sainte symbolise le passage du péché vers la grâce. Toujours ouverte, la porte exprime l’attente de Dieu qui se tient sur le seuil les bras ouverts pour nous faire entrer dans la miséricorde. Passer la porte requiert donc qu’on laisse derrière soi le péché pour rejoindre l’amour et le pardon. » Puis, avec une certaine émotion, nous l’avons enfin franchie, cette Porte Sainte, « acte symbolique de notre désir de voir toute chose à travers le Christ qui nous ouvre un horizon nouveau. Passer le seuil de la porte, c’est un acte de foi du croyant qui reconnait en Jésus-Christ le Seigneur, Lui qui a dit : « Moi, je suis la porte » (Jn 10,7). C’est pourquoi sur le haut de la Porte, est représenté un Christ, Bon Pasteur qui porte sur ses épaules la brebis égarée, image de la tendresse de Dieu pour chaque homme ; sur les battants, ce sont ses mains qui sont représentées, l’une nous invite à entrer et l’autre nous bénit. Ces mains portent les stigmates de la Crucifixion, rappel de la Passion de Jésus qui a fait œuvre de miséricorde en donnant sa vie pour nous. Dans la partie basse de la porte se pressent des brebis, symbole de la volonté de Dieu de nous rassembler tous dans son amour.
Cette porte ouvre sur un chemin jubilaire matérialisé par 5 stations créées par l’artiste François Peltier, dans le déambulatoire de la cathédrale, que nous avons parcouru en récitant une prière mariale. Ce chemin est une méditation des mystères miséricordieux qui s’est terminée par le chant des vêpres, avant de courir, vite, vite pour attraper notre train de retour, replonger dans le monde, mais ayant au cœur la ferme résolution d’être désormais « miséricordieux comme le Père », maintenant que nous avions fait l’expérience de sa miséricorde envers chacun de nous.